Bertrand Serra


Konnichiwa !

Eh bé oui, c’est mon site Web. C’est même, en toute modestie, mon site officiel. Je l’ai fabriqué moi-même, à l’aide de mes vieux neurones, de ma besace pleine de mots, de ma bécane pleine d’octets et, aussi, de mon (autre) fidèle destrier, WordPress. Il m’a fallu du temps. J’ai parfois fait les choses à l’envers. J’ai par exemple bâti mon site avant de prendre un hébergement (si, c’est possible), écrit les pages avant de choisir mes mots-clés (ne grincez pas des dents…), mais j’y suis arrivé. Voilà maintenant un an que je l’enrichis. Pour fêter cet anniversaire, j’ai décidé de remanier cette page d’accueil, que je trouvais trop conventionnelle. Or, j’écris justement pour m’en échapper, de ces conventions, clichés & autres lieux communs.

Sur ce site, vous trouverez pas mal de choses, il faut dire que ça fait maintenant plus de vingt ans que j’écris, non je n’ai toujours pas trouvé d’éditeur, mais je ne désespère pas (enfin certains jours, quand même, si, je le regarde dans le blanc des yeux, ce vieux désespoir qu’est le mien, en lui susurrant, dis donc vieille branche, tu ne voudrais pas aller voir chez les Inuits si j’y suis ?), et je continue à écrire. Parce que je n’ai rien trouvé de mieux : c’est tout simplement mon carburant. C’est là – et pas ailleurs – que je file lentement, très lentement, mes lignes de fuite.

Vingt ans. Une vie d’ours. L’âge d’une génération. Une toile tissée de longue haleine. Comme j’ai certains jours des chauves-souris dans le beffroi, ces lignes ont un goût particulier, celui d’un pays étrange et lointain ; elles dessinent leurs arpèges sur les tentacules de mon squelette comme des hochets montés sur ressorts, pour mieux jongler plus haut avec les synapses qui tapissent mon âme et frayer, pactiser puis s’entretisser, même si leur toile avance de traviole, avec les araignées que j’ai au plafond. Ça ressemble au final au bourdonnement d’une ruche, à un métissage joyeux, foutraque et légèrement acidulé (avec ses hauts – astronomiques – et ses bas – l’astragale), et enfin à un drôle de bestiaire. Car j’écris aussi, vous l’avez peut-être deviné, pour échapper à ma forme humaine. Rien d’une mutation ni d’une métamorphose : c’est tout simplement une ouverture vers le dehors, là où l’on respire mieux. C’est en tout cas mon poste de vigie. Sans quoi j’ai le sentiment de manquer de hauteur, de profondeur de champ ; ma vie me semble alors terre à terre alors que je suis avant tout un mangeur de nuages.

Prenez le chemin que vous voulez. Il suffit de cliquer plus bas sur une des photos et de se laisser porter. Il y a une page pour chacun de mes livres – dix pages donc, avec à chaque fois une présentation et un extrait ; une page pour ce que d’autres auraient appelé leur blog mais que j’ai préféré intituler mon blob (parce que c’est un vrai copain et que c’est un organisme qui peut prendre des formes diverses) ; enfin, en guise de biographie, un entretien singulier, sur mon quotidien, avec un de mes proches (non, ce n’est pas mon lapin, ni mon poisson-rouge, mais vous y êtes presque – et ce sera toujours mieux que d’écrire son journal intime). Que pourrais-je vous dire d’autres : faites-moi un retour ? Abonnez-vous à mon blob ? Tiens, voilà : faites du bruit pour moi ! Dites-le autour de vous : appelez vos ami.es, envoyez-leur des messages, relayez le mien, en y ajoutant quelques mots, du type par exemple : Salut Maxe, t’es toujours éditrice ? Bon, assieds-toi. J’ai une bombe entre les mains. Tout simplement le romancier de l’année, meuf ! De la dynamite ! (N’hésitez surtout pas à en faire des tonnes, plus c’est gros, plus ça passe). Si elle veut en savoir plus, dites-lui qu’il suffit juste de cliquer là, en-dessous, sur une des icônes, pour m’écrire, me rencontrer de toute urgence ou bien tout simplement m’envoyer un contrat.

Je vous remercie (infiniment) pour vos lectures.

Toutes mes amitiés littéraires (et plus encore).

Bertrand

Vivre & écrire